Les Matins Jazz

Au menu ce matin : la place de l’art dans les mouvements sociaux, c’est le sujet d’une rencontre avec Angela Davis ce dimanche au Théâtre de la Ville, dans le cadre du Festival d'Automne. L’occasion d’explorer l'un des axes majeur de la réflexion de la militante africaine américaine.  Plusieurs autres voix également à l’honneur : celle, singulière, de la chanteuse Sheila Jordan, qui célèbre demain ses 95 ans, et qui a bien l’intention de continuer à monter sur scène. La voix aussi d’une jeune prodige de la scène jazz danoise : elle s’appelle Nana Rashid, et elle est en concert à la Maison du Danemark, à Paris, à l'occasion du festival Jazzycolors. Nous partons également dans la Nièvre pour le D'jazz Nevers Festival et à Toulon pour la Fête du Livre du Var.

En 2007, l’universitaire africaine-américaine Saidiya Hartman a publié aux Etats-Unis un ouvrage important dans lequel elle mêle le fruit de ses recherches — une exploration de l’histoire, sur les routes de l’esclavage, le retour vers la “terre-mère”, cette Afrique à laquelle ont été arrachés les esclaves — , et le récit de sa propre expérience, à la 1e personne. A la fin des années 90, elle est elle-même retournée au Ghana, sur la trace supposée, et peut-être fantasmée, de ses ancêtres. Elle fait donc elle-même l’expérience de ce “retour” à la fois symbolique et physique dont rêvent pas mal d’Africains-américains. Pour nous parler de ce livre passionnant “A perte de mère - Sur les routes atlantiques de l’esclavage” (Ed. Brook), sa traductrice Maboula Soumahoro, qui nous explique qui est Saidiya Hartman, une voix importante de la littérature africaine-américaine encore peu connue en France. On parle donc littérature et lecture le jeudi dans les Matins Jazz. Fabien Simode, le directeur des Médiathèques de Mais

Jusqu’au 3 décembre se déroule à Paris la 4e édition de Photo Days, qui produit des expositions dans des endroits parfois insolites. Cette semaine, on vous propose une balade avec la photographe japonaise Rinko Kawauchi, qui n’était pas venue à Paris depuis 2005. C’est donc une occasion rare — et dans un endroit étonnant dans le Nord de Paris, la Fondazione Sozzani, un lieu privé qui s'ouvre au public pour l'occasion — de découvrir son travail, inspiré par la nature : un univers à la fois extrêmement serein, des gouttes d’eau, le ciel ou la végétation et en même temps traversé par une anxiété face au dérèglement climatique. C’est une nature figée dans un instant poétique avant la catastrophe annoncée. Pour le 3e et dernier épisode de notre feuilleton consacré à Photo Days, Rinko Kawauchi, au micro des Matins Jazz, s'arrête devant l'une de ses photos tirées sur un tissu léger, qui montre deux jeunes enfants de dos dans la nature… Toutes les infos, c'est sur photodays.paris On parle photo, donc, dans ces Matin

Ce soir au CDN de Rouen — où on écoute tsfjazz sur le 89.8 —, c’est la première de "L’oiseau de Prométhée", création de la compagnie “Les anges au plafond”, dont on vous avait parlé pour son spectacle "White Dog", adapté de Romain Gary. Loin des Etats-Unis de Gary et Jean Seberg, c’est en Grèce que se déroule ce nouveau spectacle, écrit avec la complicité du romancier grec Chrístos Chryssópoulos, en Grèce hier (la Grèce de l’Antiquité et de la mythologie) et aujourd’hui ou presque, lors de la crise grecque. Ce qui fait le lien entre ces temporalités, c’est notamment la musique, avec une partition qui mêle l’électronique d’UssaR et le piano oriental de Stéphane Tsapis, présent sur scène. On parle avec lui ce matin da la pièce qui se joue jusqu'à samedi à Rouen. (photo : Vincent Muteau) On poursuit notre feuilleton Photo Days avec la photographe japonaise Rinko Kawauchi, qui nous guide dans son expo "M/E" à la Fondazione Sozzani, dans le 18e. Enfin, Yaël Hirsch, du magazine en ligne Cult.News nous emmène au LaM

Aujourd’hui, on se souvient du saxophoniste Charlie Mariano, né il y a 100 ans. C’était hier, exactement, le centenaire puisqu'il est né le 12 novembre 1923 à Boston. Charlie Mariano était un musicien étonnant, qui avait commencé sa carrière sur les scènes de Boston à l’âge de 25 ans. Il enregistre avec Jaki Byard, part faire un tour sur la côte Ouest, où il entre dans les rangs de l’orchestre de Stan Kenton et repart à l’est, où il fait la connaissance de Charles Mingus, avec qui  il enregistre The Black Saint and The Sinner Lady, album fondamental du contrebassiste, et dans la foulée, Mingus, Mingus, Mingus (1959). Au Japon, il s'initie à la flûte de bambou et, à partir de là, il ne va cesser d’innover, d’explorer, de mêler à son jazz une culture musicale asiatique. Un musicien voyageur et aventureux donc, qu’on célèbre ce matin. Charlie Mariano, qui aurait 100 ans.  On revient aussi sur les heureux nommés pour la 66e cérémonie des Grammy Awards. Parmi eux, deux musiciens d'ici qu'on adore : Ibrahim Maalouf

Voilà une bonne raison d'être debout de si bonne heure : ce vendredi, Les Matins Jazz vous offrent l’antidote suprême pour lutter contre la grisaille et la morosité, il s'agit de Sergio Mendes !  Le pianiste, compositeur, chanteur et arrangeur brésilien, qui a conquis le monde avec sa façon novatrice de mêler jazz, pop et musique traditionnelle brésilienne dans les années 60 est à l’honneur à l’occasion de son concert évènement à l’Olympia, à Paris, lundi soir. On revient avec lui sur sa passionnante carrière, son goût pour l'exploration et son immense curiorité, encore intacte, à plus de 80 ans.  On fera aussi un petit détour par Montgomery, en Alabama, un matin de décembre 1955, lorsqu’une certaine Rosa Parks décida de ne pas céder sa place aux voyageurs blancs qui l’exigeaient. Le spectacle Rosa 08'46 de Naïsiwon El Aniou, en ce moment à La Ferronerie à Paris, revient sur ce moment charnière de la lutte pour les droits civiques. Gros plan, enfin, sur le concert de la chanteuse Samara Joy, dimanche soir au

 “Nothing but a man”, qui sera projeté ce soir en préambule du festival D’Jazz Nevers était, paraît-il, le film préféré de Malcolm X. On comprend aisément pour quoi. D’une grande beauté d’abord, dans un noir et blanc mat, parfois austère, il aborde avec subtilité la question du racisme institutionnel aux Etats-Unis, ou comment les Africains-Américains doivent se tenir à la place qui leur est concédée. Un film de Michael Roemer où la musique tient une place omniprésente, notamment avec des scènes d'église, au cœur de la vie de la communauté africaine-américaine. La musique vient aussi de la radio, avec une scène d'anthologie où les deux personnages principaux entament une danse en étendant du linge. Abbey Lincoln est magnifique, bouleversante, elle crève l’écran. Ivan Dixon, face à elle, ou tout contre elle parfois, est un bloc de solidité, qui se fissure peu à peu. On le voit déambuler dans les rues, c’est du Jarmusch avant l’heure, un film magnifique qui sera projeté ce soir donc,  20h au ciné Mazarin à Neve

«  Avec ma caméra je ne filme pas. Je répare… J’essaye modestement de guérir les blessures créées par l’Histoire. » Pendant dix jours, le Centre Pompidou à Paris met à l’honneur une cinéaste engagée et en colère, la Martiniquaise Euzhan Palcy, la première cinéaste noire à avoir être produite par un studio holywoodien, pour son adaptation au cinéma (et avec Marlon Brando) d'Une saison blanche et sèche, d'André Brink. Avant cela, il y avait eu "Rue Cases-Nègres" (1983), qui sera présenté ce soir pour l'ouverture de l'événement "Euzhan Palcy, itinéraire d’une pionnière" (jusqu'au 19 novembre). Dans ces Matins Jazz, on parle donc cinéma (également avec le début du cycle "Jerry Lewis, cinéaste" à la Cinémathèque française) et on parle photojournalisme, comme chaque mercredi entre 8h et 9h. Aujourd'hui, Alain Génestar vient nous présenter la une du nouveau Polka.  

Joni Mitchell, “la très grande dame de la folk music”, n’est pas à proprement parler une musicienne de jazz, mais elle a beaucoup travaillé avec des musiciens de jazz, qui, en retour, lui vouent un culte, à l’image de Charles Mingus qui, au crépuscule de sa vie, a fait appel à elle pour l’aider à mettre en musique un recueil de poèmes de TS Elliott. “Autant essayer de résumer la Bible”, lui a rétorqué Joni Mitchell, qui a le sens de la formule. Mais les deux musiciens ont quand même travaillé ensemble, à un album que la chanteuse et compositrice a intitulé tout sobrement "Mingus", avec Jaco Pastorius, Wayne Shorter, Herbie Hancock et donc, Charles Mingus, mort avant la fin de l'enregistrement… Ce matin, on se souvient de cet album pour fêter les 80 ans de la chanteuse, guitariste et compositrice. A part ça, dans ces Matins Jazz, on a un message! Un essage que nous laissé la pianiste et chanteuse Macha Gharibian. Elle s'apprête à monter ce soir sur la scène de l'Athénée - Théâtre Louis Jouvet pour participer à

C’est parce qu’il a constaté que souvent, il y avait un siège vide — celui du photographe qui se lève pour faire la photo — que Lee Shulman, le collectionneur britannique à l’origine de The Anonymous Project, a eu l’idée d’inviter le photographe sénégalais Omar Victor Diop à se glisser avec des autoportraits dans cette place vacante. "Being There", c'est le nouveau livre de The Anonymous Project, ou comment regarder l'histoire de l'Amérique blanche d'un autre œil en intégrant dans des photos prises par M. et Mme Tout-le-monde la présence d'un homme noir… Les deux auteurs seront présents à Paris Photo ce week-end au Grand Palais Ephémère pour une séance de dédicace autour d'une sélection de photos tirées du livre (Ed. Textuel). Dans les Matins Jazz aujourd'ui, on parle aussi du magnifique roman graphique Chumbo (Ed. Casterman), de Mathias Lehmann, qui retrace 70 ans d'histoire brésilienne et du film de Roman Polanski "Répulsion", avec une BO signée Chico Hamilton, à voir en ce moment sur ArteTV dans le cadre d

Un vendredi placé sous le signe de l’art, puisqu’on rend hommage à une figure du pop art : le peintre Roy Lichtenstein, célèbre pour ses grandes toiles reproduisant des cases de comics. A l'occasion du centenaire de sa naissance, Arte retrace dans un documentaire (Roy Lichtenstein, comment le pop art a révolutionné l'art, de Christian Bettges) son parcours et l’impact phénoménal qu’il a eu sur le monde de l’art. L'occasion de revenir, aussi, sur sa grande fascination pour le jazz.  On évoque aussi le coup d’envoi ce vendredi, du mois de la photo à Paris ! Photo Days, ce sont des dizaines d’expo photos dans de nombreux lieux un peu partout dans la capitale. Nous serons amenés à en reparler tout au long du mois de novembre dans les Matins Jazz, mais on vous a déjà repéré quelques temps forts à ne pas manquer, tels que l'exposition collective À partir d’elle : des artistes et leur mère à voir au BAL, l'exposition M/E de la Japonaise Rinko Kawauchi à la Fondazione Sozzani, ou encore Colored Black, de Dennis Morri

Ce matin il est question de photographie, et plus précisément de photo en noir et blanc. L’histoire du noir et blanc, la façon dont il a persisté après l’apparition de la couleur, et sa valeur esthétique particulière : c’est le thème d’une grande exposition à la BNF.   Gros plan aussi sur le nouveau cycle de concerts organisés par le Sunset, à Paris. Baptisé Timeline, il s'agit de mettre en lumière différentes temporalités de la carrière d’un artiste : le passé, le présent et le futur. Le concert passé pour revenir sur un album phare des débuts, le présent pour faire vivre un projet récent, et le concert futur pour une création inédite. Le premier à se frotter à ce nouveau format, c’est le trompettiste Stéphane Belmondo, dès ce soir. Explications avec la programmatrice de l'évènement Juliette Poitrenaud. Et puis le jazz comme lien, comme connexion entre les pays avec le festival Jazzycolors, qui débute ce jeudi à Paris dans tous les instituts culturels étrangers de la capitale.

En ce 31 octobre, deux monstres s'invitent dans vos Matins Jazz. Non pas des monstres effrayants - quoique - mais des monstres sacrés. D’abord le “maestro” du cinéma italien, Federico Fellini, qui s’est éteint il y a 30 ans jour pour jour. On se replonge avec bonheur dans sa filmographie, et dans la musique de Nino Rota, indissociable de l'oeuvre fellinienne.  Autre mythe, bien vivant celui-ci, le saxophoniste et compositeur John Zorn, qui vient de fêter ses 70 ans et reste plus prolifique que jamais. Pour l’occasion la Philharmonie organise deux grands concerts demain, le 1er novembre et jeudi 2 novembre. On revient aussi sur la sortie en salle, demain, du documentaire Zorn 1, 2, 3 que lui consacre Mathieu Amalric.  Nous irons également jeter un oeil aux photos de l’Américaine Martha Wilson, exposées en ce moment à Marseille, et qui déconstruisent les stéréotypes autour de la femme âgée.

Les Matins Jazz vous plongent aujourd'hui dans les chroniques poétiques et décalées d’un journaliste qui a écumé les clubs de jazz, les labels et les studios pendant des années. Pierre de Chocqueuse (Jazz Magazine, Jazz Hot...) compile dans un livre ses plus belles rencontres, ses découvertes les plus inattendues, et partage surtout au fil des pages son immense passion pour le jazz. Ce journal insolite, intitulé De Jazz et D'Autre, est paru au début du mois aux éditions Les Soleils Bleus.  Focus aussi sur deux évènements culturels du moment : le grand rendez-vous de l'automne dédié à la création audiovisuelle contemporaine, les Rencontres Internationales Paris/Berlin, qui démarrent aujd jusqu'à dimanche dans plusieurs lieux parisiens, ainsi que la rétrospective de la photographe néerlandaise Vivane Sassen à la MEP.  Et puis on vous fait également revivre la venue vendredi dans les studios de TSF Jazz du trompettiste Erik Truffaz avec son groupe, pour présenter son dernier album, Clap! un hommage aux musiques

Ce matin, rencontre avec Marc Alexandre Oho Bambe. Son dernier roman, Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé (ed. Calmann Levy), relate l’existence entre ombre et lumière de Jaromil, trompettiste de jazz dont le père absent ressurgit soudainement. Un récit d'où le jazz transpire : il est décor, mais il est aussi souffle, rythme et structure du texte... L'auteur nous raconte combien son expérience de la scène et son amour du jazz l'ont accompagné dans l'écriture de ce roman.  Egalement au programme dans les Matins Jazz de ce vendredi : l'hommage à Richard Roundtree, l’acteur légendaire de Shaft (Gordon Parks, 1971) décédé cette semaine à l'âge de 81 ans, la sortie du nouvel album du trompettiste Erik Truffaz, l'exposition de la photographe américaine Carolyn Drake à la Fondation Henri Cartier Bresson, et la découverte d'une nouvelle voix prometteuse du jazz new-yorkais, la jeune Stella Katherine Cole, qui était de passage dans notre studio mercredi.   

Ce matin, plongée dans l'histoire de Newark, dans le New Jersey. Le documentaire Exclusion, rébellion, affirmation : Newark, USA réalisé par Stephen Faigenbaum (disponible sur arte.tv) nous emmène à la découverte de cette ville cosmopolite, ancienne cité industrielle, et laboratoire de la lutte pour les droits civiques dans les années 60. Son destin tragique, entre émeutes raciales, crise sociale et crise du logement, nous est conté à travers le regard de deux personnalités emblématiques de la ville, deux personnalités que tout sépare : Philip Roth et Amiri Baraka. Egalement dans ces Matins Jazz, l’accessibilité de l’art contemporain : c’est le défi que se lance le salon international Art Shopping, organisé à Paris ce weekend, avec l'ambition de s'adresser au grand public. Par ailleurs, le Sun Ra Arkestra est de passage à Paris, pour un concert à la Bourse de Commerce, dans le cadre de l'exposition Mike Kelley. Et nous écoutons aussi en avant-première un extrait du prochain album de la chanteuse sud-coréenne

"Les As du Musette" (Ed. Belgatone), c’est un beau livre co-écrit par le Belge Christian Van Den Broeck et par le guitariste Dominique Cravic, qui revisite le genre avec talent depuis plusieurs décennies avec son groupe Les Primitifs du Futur. Dans le jeu aussi, un autre Primitif du Futur, un Américain amoureux du musette français, l’illustrateur Robert Crumb. Et pour ces auteurs, le musette, c'est l'équivalent en France de ce qu’était le blues, le jazz, le tango ou la rumba pour les pays d’Amérique. C’est-à-dire, pour nous, une musique urbaine métissée : mélange de musique auvergnate, de mélodies italiennes, de valses manouches et des musiques populaires françaises et américaines. Une musique née, comme c’est souvent le cas pour les musiques populaires et ça l’a été pour le jazz, dans des lieux mal famés, les bouges, les rades et autres bordels. Dans le livre, on trouve toutes ces explications, ces rappels historiques et aussi des bios de musiciens. Mais Les As du Musette, c’est aussi un double album et une

  (photo Cateria Di Perri - ECM Records) "J'étais une leadere née, maintenant je suis une personne timide et précautionneuse. Je veux juste rester à la maison et écrire. Je ne veux plus aller nulle part. Je dois jouer du piano mais c’est quelque chose que j’ai évité toute ma vie parce que je ne trouvais pas ça intéressant. J’aime écrire parce que je peux penser : est-ce que c’est la bonne note ou c’est une note stupide? C’est une chose que je ne peux pas faire quand je joue, parce que si c’est une note stupide, c’est déjà fait. J’aime choisir. Et m’asseoir seule à mon bureau me donne un total contrôle sur la place de la note et sur son essence." Aujourd'hui, dans les Matins Jazz, on célèbre Carla Bley, pianiste, compositrice, cheffe d'orchestre et même chanteuse, parfois. Carla Bley était libre, autonome, déterminée, follement inventive. Lorsqu’elle est arrivée à 17 ans de sa Californie natale à New York, elle a travaillé au Birdland, pour vendre des cigarettes ou faire des photos. C’était un moyen de gagner

C’est l’homme qui a fait entrer à la fois le jazz et la musique de Jean-Sébastien Bach dans les foyers français avec son projet "Play Bach", un titre trouvé par son label Decca, alors qu’il improvisait dans un coin du studio, comme il avait l’habitude de le faire depuis ses études de classique au conservatoire sur le piano de la cantine. em>ArteTV propose en ce moment de découvrir le pianiste Jacques Loussier dans le documentaire “Swinging Bach - Jacques Loussier - Quand le classique rencontre le jazz”. Dans ces Matins Jazz, on parle aussi de ce beau festival "Le grand bivouac", qui se déroule cette semaine à Albertville. Et de la conférence "hybride" à laquelle nous convie l'écrivaine Lola Lafon à la Philharmonie de Paris ce jeudi, pour nous faire entrer dans les coulisses d'une lecture musicale…  

C'était une de ces présences bienveillantes et exigeantes qui ont accompagné nos premiers pas dans le jazz, un guide, un parrain qui nous a tenu la main… On a appris hier la disparition du journaliste Philippe Carles, passeur de jazz, à l'oral comme à l'écrit. Voix du jazz à Radio France et voix amie de notre radio, plume du jazz, aussi, et quelle plume! Rédacteur en chef de Jazz Magazine dès le début des années 70, il était également co-auteur de notre bible, le Dictionnaire du jazz, et du Nouveau dictionnaire du jazz, ainsi que d’un ouvrage qui a marqué la littérature sur le jazz : Free Jazz Black Power, co-signé avec son ami Jean-Louis Comolli, rencontré en Algérie, où il était né en 1941. C’est là, en Algérie, qu’il avait découvert cette musique : d’abord, comme tout le monde, avec Claude Luter puis, très vite, avec les apôtres du free jazz. On lui rend hommage dans les Matins Jazz. Et comme on est lundi on parle d'art, avec Anne-Claire de Parcevaux, rédactrice ne chef du magazine d'art L'Œil. Aujourd'hui