Sinopsis
Un réveil Jazz avec un rendez-vous infos toutes les 15mn !
Episodios
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Ella Fitzgerald et Duke Ellington, quatre décennies d'amitié et d'admiration réciproque
25/06/2020 Duración: 09minC'est le 25 juin 1957, que la chanteuse Ella Fitzgerald a commencé l'enregistrement du répertoire de Duke Ellington, sur une idée du patron de Verve, Norman Granz. L'album "Ella Fitzgerald Sings The Duke Ellington Songbook", pour lequel l'alter ego de Duke, Billy Strayhorn a écrit une suite inspirée de la vie d'Ella, scellait ainsi une amitié qui avait débuté dès les années 30, quand elle était la toute jeune chanteuse de l'orchestre de Chick Webb au Savoy Ballroom, à Harlem. C'était la première collaboration des deux amis, qui s'est renouvelée plusieurs fois, et notamment lors d'un concert mémorable à Juan-les-Pins, qui a donné l'album live "Ella & Duke At The Côte d'Azur". A part ça, comme tous les jeudis, on parle d'art dans les Matins Jazz avec l'expo "Traverser la nuit" du dessinateur Jean-Claude Götting à la galerie Huberty & Breyne (Paris), et avec notre rendez-vous hebdomadaire avec le rédacteur en chef du magazine d'art L'Œil, Fabien Simode. Enfin, comme chaque matin, on se penche sur la programmatio
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L'inflexion à gauche du parti démocrate américain
24/06/2020 Duración: 07minAujourd'hui, on écoute le producteur Francis Dreyfus — disparu il y a dix ans — parler de sa conception du jazz ("c'est pas du cha-cha-cha"), Anne Ducros parler de Francis Dreyfus ("Nos 20 ans") mais aussi le politologue Clément Viktorovitch évoquer un discours improvisé (c'est sa spécialité, les discours) avec le pianiste Emmanuel Bex (c'est dans "Portrait In Jazz"), le pianiste Jonathan Jurion avec un extrait de son concert d'hier dans le Studio Grands Boulevards Festival, Fred Nardin qui y sera ce soir… et on fait même un point sur la primaire démocrate pour l'élection au poste de représentant au Congrès américain… C'est pointu, mais on est là pour vous faciliter les choses, entre le café du matin et le départ pour l'école!
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Theodore Roosevelt descend de son piédestal à New York… et Trump enrage
23/06/2020 Duración: 08minC'est encore la chute d'un symbole, et cette fois-ci, ça ne se passe pas dans un état du Sud de Etats-Unis mais à New York, où la ville vient d'annoncer qu'elle allait retirer la statue du 26e président américain, Theodore "Teddy" Roosevelt. Reconnu comme un fin naturaliste, ce membre d'une famille riche en présidents américains avait eu l'honneur d'une statue équestre à son effigie à l'entrée du Museum d'Histoire Naturelle, qui devait saluer dès la fin des années 20 l'auteur d'ouvrages sur les Sciences Naturelles, omettant ses positions ouvertement racistes. La statue en question le représente à cheval, avec deux autres personnages marchant à ses côtés, un Amérindien et un Africain Américain. Alors que les Etats-Unis font enfin leur examen de conscience sur leur passé raciste, le musée lui-même a demandé à ce que soit ôtée cette statue qui "représente explicitement les Noirs et Amérindiens comme assujettis et racialement inférieurs". Le maire de la ville, Bill de Biasio, a accédé à sa demande, provoquant ill
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Black Films Matter, une programmation pour marquer la réouverture des salles
22/06/2020 Duración: 10minC'est aujourd'hui qu'en principe rouvrent toutes les écoles, mais aussi les cinémas! Et pour célébrer ce jour dignement, le MK2 Bibliothèque à Paris propose jusqu'au 7 juillet une programmation "Black Films Matter", un cycle de films sur la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis, avec "King : de Montgomery à Memphis", le long documentaire consacré en 1970 par Sidney Lumet et Joseph Mankiewicz à Martin Luther King. Au programme également : "Blackkklansman - J’ai infiltré le Ku Klux Klan" de Spike Lee, "Free Angela" sur l'activiste Angela Davis, "La voie de la justce" ou encore l'indispensable "I am not your negro" de Raoul Peck. A voir aussi sur Arte et Netflix les programmations spéciales “Black Lives Matter”, qui regroupe un grand nombre de séries et de films qui s’attachent à raconter des expériences d’Africains-Américains. On parle aussi dans ces Matins Jazz du prochain film de Will Smith, dans lequel il incarnera le rôle d'un esclave dont la photo célèbre est devenue un emblème de la barbarie de l'
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Les 88 ans du guitariste Ernest Ranglin, trésor caché de la Jamaïque
19/06/2020 Duración: 08minIl a obtenu le glorieux titre de "Patriarche de la musique jamaïcaine", lui qui en a accompagné l'évolution, du calypso au ska ou reggae avec toujours cette tonalité jazz qui le caractérise. Le guitariste Ernest Ranglin, révélé sur le tard comme leader avec un album produit par l'autre grand Jamaïcain du jazz, le pianiste Monty Alexander, est fan de Charlie Christian depuis toujours. Dès l'adolescence, il est allé s'installer à Kingston pour jouer dans les hôtels les standards de Benny Goodman. Repéré en 1964, il est invité à jouer un soir au Ronnie Scott's à Londres et y reste neuf mois! Puis il retourne à sa vie de musicien de studio avant d'enregistrer "Below The Bassline" en 1996. Ce matin, on fête avec joie ses 88 ans. Dans les Matins Jazz, on parle du Disquaire Day, on vous explique le sens de ce Juneteenth que les Etats-Unis célèbrent (plus ou moins) aujourd'hui, on écoute la batteuse Anne Pacéo démonter les clichés liés à son instrument avant sa participation ce soir au Studio Grands Boulevards Festiv
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Raoul Peck : "J'étouffe", une tribune-choc dans l'hebdo Le 1
18/06/2020 Duración: 08min"La France est dans le déni, car elle refuse d’accepter d’avoir perdu sa place prédominante et son empire. (...) Ses enfants noirs, blancs, jaunes, arc-en-ciel s’agitent. Ils n’ont plus toute la vie devant eux. Ils voient bien que vous n’avez rien foutu de bien notable ces soixante dernières années, rien d’autre que gérer en pépère le patrimoine légué." Dans l'hebdomadaire Le 1, le réalisateur Raoul Peck signe une tribune faisant suite aux manifestations contre le racisme, dans laquelle la colère se mêle à la désillusion. Un texte dans lequel il livre une analyse des discriminations raciales dans notre société, qu'il lie à la violence du système capitaliste. Et un texte dans lequel il précise que son "film I Am Not Your Negro n’était pas un film sur les États-Unis", qu'il voyait bien "comment cela rassurait que cela se passe là-bas, très loin, chez les affreux Américains"… "Il faut tout reprendre à la racine, conclue-t-il. Tout mettre sur la table, pour tout reconstruire. Aucune institution ne doit y échapper
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Empyrean Isles : "quatre joyaux étincelants, au-delà des rêves des hommes"
17/06/2020 Duración: 07min“Au loin, derrière les montagnes de la Lune, au coeur de la Grande Mer de l’Est, dorment les îles divines, quatre joyaux étincelants, au-delà des rêves des hommes.” Ce sont les mots de l’autrice américaine Nora Kelly qui ont inspiré Herbie Hancock pour son album concept Empyrean Isles, enregistré le 17 juin 1964. Le pianiste n'a alors que 24 ans et, depuis près d'un an, il fait partie de ce qui deviendra le deuxième grand quintet de Miles Davis avec l'arrivée du saxophoniste Wayne Shorter quelques mois plus tard. C'est avec la rythmique du quintet (Tony Williams à la batterie et Ron Carter à la contrebasse) qu'il enregistre son quatrième album, avec la complicité du trompettiste Freddie Hubbard . Dans cet album où il laisse pleine liberté à ses musiciens, il joue avec l’air du temps, mélangeant les sonorités du funk à venir, du jazz modal et du hard-bop. Grand classique du label Blue Note, le morceau “Cantaloupe Island”, qu'il a réenregistré plus tard avec ses Headhunters, a souvent été samplé par des musici
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Tom Harrell : "Quand on joue de la musique, on se guérit soi-même.“
16/06/2020 Duración: 05minTom Harrell, né le 16 juin 1946, est un musicien à part dans l'univers du jazz : admiré par ses pairs, aimé de son public, le trompettiste qui a joué chez Stan Kenton ou Horace Silver avant de se lancer comme leader il y a trois décennies, jouit d'un respect dû sans aucun doute à son talent mais aussi à sa fragilité. Atteint de schizophrénie paranoïde, il ressent le jazz comme une thérapie qui l'aide à vivre : "J’essaie d’insuffler de la joie et de l’espoir dans ma musique.. Mais la musique est définitivement liée à la santé. C’est une façon de se soigner. Quand on joue de la musique, on se guérit soi-même.“ Dans ces Matins Jazz, on évoque aussi le documentaire "Inside Scofield", en cours de réalisation et en recherche de fonds, et, à partir d'un imposant dossier proposé par de France TV Outre-Mer sur la "triple discrimination des femmes, noires et esclaves", on interroge l'histoire pour mieux comprendre les débats sur le racisme qui agitent notre société. Enfin, comme chaque matin, on scrute la programmation
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Erroll Garner et Jaki Byard, nés un 15 juin
15/06/2020 Duración: 09minC'était Jaki Byard l'aîné d'un an d'Erroll Garner. Nés respectivement en 1922 et 1923, les deux pianistes ont beaucoup de points communs et aussi pas mal de différences. Si Erroll Garner, enfant prodige, a marqué l'histoire du jazz par son génie et sa singularité, Jaki Byard s'est surtout illustré cet comme un brillant pédagogue, qui a enseigné à Keith Jarrett, Chick Corea ou Fred Hersch. C'est Pierre Christophe, passionné depuis l'adlescence apr Erroll Garner et qui a suivi l'enseignement de Jaki Byard, qui nous parle d'eux dans les Matins Jazz. Das Matins Jazz où on évoque aussi au sujet de son documentaire "Le 13e" (Netflix) la réalisatrice Ava DuVernay, qui vient d'intégrer l'Académie des Oscars. On lit une interview new yorkaise du contrebassiste Reggie Workman, qui lui aussi, à plus de quatre vingts ans, se dit "saoulé par les réunions Zoom"! Enfin, comme chaque jour, on écoute la programmation du Studio Grands Boulevards Festival, avec les saxophonistes Laurent Bardainne (c'était vendredi) et Samy Thié
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We Shall Overcome, un chant intemporel
12/06/2020 Duración: 11minC'est un morceau qui a été entonné cette semaine sur la Place de la République à Paris par les chanteuses Camelia Jordana, Jeanne Added et Sandra N'kaké, lors d'une manifestation en hommage à George Floyd. "We Shall Overcome", c'est un chant lié au mouvement des Droits Civiques, rendu populaire dans les voix de chanteurs folk comme Pete Seeger ou Joan Baez, mais avant cela, c’était un vieux gospel du milieu du 19e siècle adapté par Charles Albert Tindley, fils d’esclaves né avant la Guerre de Sécession et révérend à Philadelphie… Dans ces Matins Jazz, on lit aussi ensemble l'interview que le presque nonagénaire Sonny Rollins a accordée au New Yorker. Avec l'éditrice Rachèle Bevilacqua, on se demande pourquoi la publication par les Editions du Portrait des textes de l'autrice africaine-américaine Kathleen Collins, sous le titre Journal d'une femme noire, est si importante aujourd'hui. On fête les 79 ans du pianiste Chick Corea, et comme chaque jour, on écoute la programmation passée et à venir du Studio Grands
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Shelly Manne, l'homme au bras d'or
11/06/2020 Duración: 09minC'est lui qui est derrière Frank Sinatra dans "L'homme au bras d'or", le film d'Otto Preminger : sa doublure et son coach à la fois. Le batteur Shelly Manne, qui s'était installé sur la Côte Ouest des Etats-Unis dans les années 50 après avoir fait l'apprentissage du jazz à New York aux côtés des plus grands, était né le 11 juin 1920. Il y a 100 ans. A l'occasion de ce centenaire, on revient dans les Matins Jazz sur sa collaboration avec Hollywood, parfois à l'écran mais souvent dans les BO des films, notamment celles d'Henry Mancini. Mais comme on est jeudi, on parle aussi d'art dans les Matins Jazz, avec Fabien Simode, le rédacteur en chef du magazine L'Œil, qui continue sa série consacrée aux artistes confinés. Aujourd'hui : Frida Kahlo. Enfin, on découvre le documentaire "Péril sur la ville" (Arte), de Philippe Pujol, qui a confié la musique de son premier film au saxophoniste marseillais Raphaël Imbert. Et comme chaque jour, on s'intéresse à la programmation passée et à venir du Studio Grands Boulevards F
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Hubert Rostaing, le cinquième homme…
10/06/2020 Duración: 09minLorsque Stéphane Grappelli est resté à Londres pendant la guerre, Django Reinhardt pouvait difficilement le remplacer à Paris par un autre violoniste. C'est le clarinettiste et saxophoniste Hubert Rostaing qui est donc devenu le cinquième membre du Nouveau Quintette du Hot Club de France. Arrivant d'Alger où il jouait dans des orchestres de variété, Hubert Rostaing a raconté plus tard qu'il ne connaissait rien au jazz quand Django l'a embauché. Pourtant le talentueux poulain présenté par Alix Combelle s'est illustré dès 1940 dans le morceau "Nuages", de Django, qui a été un gros succès. Par la suite, ne s'estimant pas apprécié à sa juste valeur par le guitariste (surtout sur le plan financier), il a quitté le quintette pour jouer avec d'autres, comme Eddie Barclay, Charles Trénet, André Ekyan et même, plus tard, Yves Montand. On se souvient de lui, dans les Matins Jazz, à l'occasion du 30e anniversaire de sa disparition. Le 10 juin, c'était aussi le jour de l'anniversaire du chanteur et guitariste brésilien J
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Happy 77, professeur Kenny Barron!
09/06/2020 Duración: 09minLe pianiste Kenny Barron, qu'on célèbre dans les Matins Jazz, à l'occasion de son 77e anniversaire, a commencé sa carrière professionnelle à l'adolescence. C'est aux côtés de Dizzy Gillespie qu'il s'est fait un nom au début des années 60. Accompagnateur recherché et leader affirmé, il est aussi pédagogue, et enseigne encore son savor à la prestigieuse Juilliard School à New York : “On ne peut pas se contenter d’étudier. Il faut jouer face à des gens, il faut jouer avec des gens plus forts que soi. Voilà comment on apprend. Il est important de jouer, mais aussi d’écouter. Il faut apprendre en rencontrant des gens, en écoutant d’autres musiciens… on ne peut pas rester assis dans sa chambre à étudier 24h sur 24h. C’est de la vie, la musique, il faut y aller, aller parler aux musiciens… la plupart sont vraiment sympathiques !” Il en est la preuve vivante! On célèbre aussi l'immense compositeur Cole Porter, né le 9 juin 1891, et son amour pour Paris (et pas seulement au printemps…). Mais dans ces Matins Jazz, on s
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Nina Simone, une artiste engagée contre les injustices raciales
08/06/2020 Duración: 10minC'est une phrase qui nous a fait bondir, au détour de la dernière émission "Arrêt sur images" de Daniel Schneidermann, diffusée ce week-end, consacrée au racisme et aux violences policières : l'une des intervenantes a lâché que Nina Simone ne s'était engagée qu'à la fin de la carrière et qu'elle "avait toujours voulu plaire aux Blancs". Dans les Matins Jazz de ce lundi, on rétablit la vérité, en faits et en musiques, en se rappellant l'engagement féroce de la pianiste et chanteuse, de l'auteure et interprète, de "Mississippi Goddam" à "I Wish I Knew How It Would Feel To Be Free"… On s'intéresse aussi à la cause commune des militants anti-racistes qui se réunissent depuis la mort de George Floyd et à ceux qui, depuis plusieurs années déjà, déboulonnent les statues des esclavagistes (comme ça a été fait ce week-end à Bristol, au Royaume-Uni) et autres généraux confédérés aux Etats-Unis. Et ce, en nous appuyant sur un article assez complet de The Conversation : "La mort de George Floyd et celle du rêve américain
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Les Black Panthers par Agnès Varda : un “moment précis et court de l’Histoire tourmentée des Noirs américains"
05/06/2020 Duración: 05minEn 1968, la cinéaste Agnès Varda vivait avec Jacques Demy aux Etats-Unis, et au moment où ouvriers et étudiants bouleversaient l’ordre en place en France, elle se tournait vers une autre révolte, celle du Black Panther Party. Un “moment précis et court de l’Histoire tourmentée des noirs américains”, selon ses propres termes. Dans le documentaire "Black Panthers", elle évoque la répression policière en adoptant le ton révolutionnaire des militants qu’elle filme à Oakland, où la communauté noire s’active autour du procès d’un des leaders du parti, Huey Newton. Pour se faire accepter, elle circule parmi les familles dans les jardins publics d’Oakland. "Je m’avançais vers eux avec un accent bien français et je disais : “French television.” C’était un mot magique à l’époque”. Le documentaire n’est finalement pas diffusé pour ne pas réveiller les contestations de Mai 1968 mais on peut le voir en ce moment en libre accès sur le site troiscouleurs.fr. Dans le même état d'esprit, on peut voir sur le site d'Arte ue pr
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Barack Obama : "La jeunesse américaine me redonne espoir"
04/06/2020 Duración: 08minBarack Obama s'est adressé hier en visioconférence à la jeunesse américaine qui lui "redonne espoir" : "Historiquement, tous les progrès que nous avons faits dans notre société sont venus des jeunes. Dr King était jeune quand il s'est engagé. César Chavez… Malcolm X… Les leaders des mouvements féministes étaient jeunes, ceux des mouvements syndicaux, du mouvement environnemental, ceux qui s'assurent que la communauté LGBT ait une voix et soit représentée… Lorsque je suis désespéré devant la situation, je regarde ce qui se passe avec les jeunes dans ce pays. Le talent, la voix et la sophistcation qu'ils montrent me rendent optimiste. Ça me donne l'espoir que ce pays va s'améliorer." On écoute l'ex-président des Etats-Unis dans les Matins Jazz. On s'intéresse aussi à ce geste dont on vous parle régulièrement, qui consiste mettre un genou à terre pour dénoncer le racisme et les violences policières, un geste dont la pratique se répand à travers le monde depuis la mort à Minneapolis la semaine passée de George F
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"Unis comme le poivre et le sel, vous êtes enfin un peuple uni." : le vœu de Josephine Baker plus que jamais d'actualité…
03/06/2020 Duración: 09minElle avait deux amours, son pays et Paris. A Paris, où elle était venue avec la Revue Nègre, elle est devenue une reine. La France a aimé Josephine et Josephine a tant aimé la France qu'elle s'est engagée dans la Résistance pour défendre sa liberté. Mais en août 1963, c'est dans son pays qu'elle était, à Washington et aux côtés de Martin Luther King. Et c'est en uniforme, devant une assemblée mixte de 200 000 personnes qu'elle a fait ce discours : « Je veux que vous sachiez que c’est le plus beau jour de toute ma vie. Vous voir réunis aujourd’hui est un baume pour les yeux. Unis comme le poivre et le sel, comme vous devez l’être, comme j’ai toujours voulu que vous le soyez, comme tous les peuples de la Terre l’ont toujours voulu, vous êtes enfin un peuple uni. Vous êtes à la veille de la victoire totale. Continuez, vous ne pouvez pas échouer, le monde est avec vous. » Des mots qui résonnent douloureusement aujourd'hui, au regard de ce qui se passe aux Etats-Unis depuis la mort de George Floyd… On se souvient
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Miles Davis, au coin de la rue
01/06/2020 Duración: 05minLe 1er juin 1972, le trompettiste Miles Davis entrait en studio pour la première session d'enregistrement de son album "On The Corner", qui devait sortir en octobre suivant. Produit par Teo Macero, l'album devait une fois de plus, dérouter le public de Miles. Dessinée par l'artiste californien Corky McCoy, la pochette annonçait la couleur : ambiance funky, coupes afro et pattes d'eph'… De quoi séduire, selon la volonté du trompettiste, la jeunesse africaine-américaine "pour la ramener au jazz". Résolument urbain, ouvert à l'air du temps et à l'ailleurs musical, "On The Corner", selon Bobby Troupe, le biographe de Miles, c'était ça : "un homme ou une femme noir.e à la mode qui descend une rue de New Yok, saisissant tous les sons et toutes les images. On peut y entendre les voitures klaxonner (...). C'est du hip-hop avant le hip-hop." Dans les Matins Jazz de ce lundi presque férié, on se balade sur la butte Montmartre qui swinguait dans les Années Folles au son du "Black Jazz", grâce à un article publié ce wee
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Benny Goodman, le jazz au Pays des Soviets
29/05/2020 Duración: 18minLe 30 mai 1962, jour de son 53e anniversaire, le clarinettiste Benny Goodman était sur scène à Moscou, dans le cadre d’une vaste tournée de trente dates organisée par le gouvernement américain en Union Soviétique. Nous sommes en pleine Guerre Froide, le mur de Berlin a été construit l’année précédente et le Roi du Swing, fils d’immigrés russes ayant fui les pogroms tsaristes, est le candidat idéal pour porter le jazz en URSS, où cette musique reste encore considérée comme le symbole de la décadence capitaliste. Pourtant, Krouchtchev en personne assiste à la première moscovite. Satisfait, il enverra ses félicitations et le 4 juillet, jour de la Fête Nationale aux Etats-Unis, il serrera la main de chacun des dix-sept musiciens du big band. Des musiciens qui, dans cette joyeuse aventure devant 180 000 spectateurs, auront bien du mal à respecter les consignes de « ne pas fraterniser avec le peuple soviétique ». Deux albums témoignent de cette chaude ambiance : « Benny Goodman in Moscow » et « Jazz in Mission to M
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L'art à l'honneur dans les matins
28/05/2020 Duración: 05minC'est jeudi, on parle d'art dans les Matins Jazz! D'art et d'expos encore virtuelles, comme les planches originales du dernier album du génial dessinateur Blutch, à voir sur le site de la Galerie Barbier. On visitera aussi la prochaine exposition consacrée au peintre François-Auguste Biard, grâce à l'un des podcasts mis en ligne chaque semaine par les Musées de la Ville de Paris. Et bien sûr, comme tous les jeudis, le rédacteur en chef du magazine L'Œil, Fabien Simode, nous racontera l'histoire d'un artiste confiné. Aujourd'hui, c'est l'occasion de découvrir un peintre d'art brut, Fernando Nannetti.